Prénom & Noms des participants : Merçy Blake& Leo Pryde Date où se déroule le sujet : Mi juin Période de la journée où se déroule le sujet : Fin d'après-midi Météo : Soleil de plomb toute la journée
Le café. Une des plus belles inventions de l'homme, il y a pas a dire. Rien de mieux pour sortir de ses rêves et commencer la journée. Enfin pour moi la journée commence aux alentours de 15 heure... Il était 16 heure et je sirotait doucement mon breuvage chez Granny's. J'adore cet endroit, on s'y sent un peu comme chez soit, simple mais pas trop, Ruby donne de la couleur et du piment dans le restaurant ce qui n'est pas désagréable. J'étais assis au comptoir avec un exemplaire du Daily Mirror, faisant semblant de lire afin de ne pas être dérangé. Non pas que je n'aime pas avoir de la compagnie mais avant d'avoir fini mon café mon esprit était encore trop embrumé pour participer a n'importe quelle discussion qui nécessitait plus de trois mots d'affilée.
Tout était calme aujourd'hui, il faisait chaud, j'avais enfin pu sortir mon short et mes lunettes de soleil! Ces dernières sont particulièrement utiles quand mes yeux sont rouge. Enfin aujourd'hui je n'en avait pas encore besoin, j'étais encore "sobre" pour une fois. Pas un seul joint, même pas une bouffée, rien.
J'avais décider de dédier la journée aux affaires administratifs, a rendre visite à mon oncle par la même occasion... Il est peu être au courant de mon business, ça ne change rien au fait que c'est un homme respectable et je ne lui rendrais pas visite complètement déchiré, jamais! Je n'ai pas encore perdu tout mon savoir vivre haha
Mon siège était tout au bout du comptoir, le plus poche de la vitrine. J'aime bien regarder un peu dehors, voir la vie défiler devant moi sans que je n'en fasses vraiment partit, c'était comme regarder un long film. Machin a faillit renverser bidule, bidule fait un drame mais machine intervient et ensuite pouf madame le maire résoudre tous les problèmes. Enfin dernièrement elle s'occupait plus de ses propres affaires mais passons. Mon regard jonglais entre la rue, mon café et mon journal. Enfin le journal pas vraiment. Et puis d'un coup, j'ai croisé son regard.
Merçy. Je ne l'avais pas vue depuis... Des années. Depuis le lycée en fait, avant que papa ne rejoignes mes autres ancêtres. Tout ce qui se rapportait à ma vie avant cet incident était douloureux, c'est pourquoi je reporta directement mon regard sur mon journal espérant qu'elle ne m'avais pas reconnu. Enfin j'avais beau espérer, elle ne tardait pas a faire son entrée.
Qu'est ce que je devais faire au juste? Aussi longtemps que je puisses m'en rappeler on a toujours été amis, je ne peux pas l'envoyer balader comme ça... Mais si jamais elle savait ce que j'étais devenu ce serait... Pire? La confusion régnait dans mon esprit et pour arranger le tout je n'avais pas fini de boire mon café! Je pris la tasse rapidement avant d'en finir le contenu d'une traite. Non, je ne suis pas nerveux, tu parles!
Enfin le retour du soleil! Quel bonheur de pouvoir sortir en robe, sans sous-pull en dessous! Je profitais de la caresse du soleil sur ma peau, et ce contact me réconforta. J'en avais bien besoin, avec tout ce qui se passait depuis quelques temps. Mon moral était au plus bas, et je sentais que ça n'allait pas s'arranger. Mais pour l'instant, je voulais oublier tous ce qui concernait ma mère, le cancer, Samuel...et aller me détendre chez Granny's. J'avais une folle envie de café. Avec une part de brownie au chocolat. Mon péché mignon.
J'arrivais devant mon lieu de travail, auquel je suis très attaché. Ici, les gens ne me jugent pas, ils m'acceptent comme je suis . Et je les adore pour ça.
Je regardais par la vitre, histoire de trouver directement une place libre. Presque toutes les tables étaient occupées, alors je me décidais pour un siège au comptoir. Par habitude, je regardais qui était là. Des habitués, pour la plus part. Des familles, quelques garçons avec qui j'avais plusieurs fois flirté et un jeune homme, qui croisa mon regard. Je vis ses yeux tout à coup s'agrandir, et il reporta son attention sur son journal. Il me rappelait quelqu'un...Oh mon Dieu...Léo! Oui, c'est bien lui! Qu'il a changé! La dernière fois que je l'ai vu, j'étais encore une adolescente, et il était mon meilleur ami depuis l'enfance. Et puis son père était mort, et il avait coupé les ponts. Par respect pour lui, je n'avais pas cherché à le contacter, respectant son deuil. Mais perdre mon meilleur ami m'avait fait souffrir, je tenais énormément à lui. Et maintenant, après toutes ces années, je le revoyais, sur mon lieu de travail en plus! Le hasard fait bizarrement les choses quand même!
J'entrais chez Granny's , le cœur battant la chamade. ça me faisait un drôle d'effet de le revoir. J'allais me diriger vers lui, mais au dernier moment, je m'arrêtais. Et si il ne se souvenait pas de moi ? Ou si il n'avait pas envie de me voir ? Si il ne m'a pas contacté depuis tous ce temps , c'est qu'il y a une bonne raison! C'est étrange, avant, je ne me serais pas posée la question, j'aurais foncé sans faire attention aux conséquences. Et là, je réfléchissais enfin. Et ça ne me plaisait pas. J'avais peur, peur de me ridiculiser, peur de l'importuner.
Mais je voulais savoir comment il allait. Alors je pris mon courage à deux mains, et le cœur au bord des lèvres je m'approchais de lui. Je fis mon plus beau sourire et m'assis sur le siège à côté du sien. J'avais l'impression que j'allais m'évanouir. Je me tournais vers lui, et d'une voix narquoise je lui dis:
- Non mais je rêve! Léo Pryde est donc toujours en vie ? Et moi qui pensais ne jamais te revoir!
Je jouais la comédie, beau sourire et regard pétillant, alors que mon âme criait au secours. Mais que ce qui m'arrive!
Merçy Blake. Je n'arrive pas a croire qu'elle soit là, juste a côté de moi avec son sourire pétillant. Merçy Blake ma meilleure amie, la seule et unique qui me connait vraiment. Enfin c'est plus vraiment d'actualité vu le temps que je ne l'ai pas vu. Mais on a grandit ensemble, joué ensemble, mangé ensemble, je pourrais presque dire vécu ensemble vu le nombre de fois ou l'un allait dormir chez l'autre... Et ce pendant plus d'une dizaine d'années! Elle n'a pas changé d'un poil ! Toujours aussi pleine de vie comme si elle était la reine du monde, intouchable et invincible. Je l'envie. J'envie surtout sa joie de vivre, sa facilité à "prendre le taureau par les cornes" et foncer. Tout ce que j'ai pu faire c'est laisser mon taureau en liberté détruire tout ce a quoi je tenais. C'est une belle métaphore au final...
À la remarque de Merçy, je ne pût m'empêcher de sourire malgré moi, c'est vrai que j'ai été brutal, disparu du jour au lendemain sans laisser même un message. Quel enfoiré je fais, si je me rencontrerais je me détesterais!
Mais en ces temps la je n'ai jamais eu le courge d'affronter la pitié des gens, leurs traitements de faveurs tout ça qui me rappelait tous les jours que papa n'était plus. Tout le monde pensait "pauvre Leo", on me disait que je n'avais pas besoin de passer mes examens et autres conneries qui vous remet en place. Je n'étais plus Leo a leurs yeux, j'étais "Leo qui a perdu son père".
" En chaire et en os! Alors comme ça t'as survécu à tes aventures sans que je soit là pour te sauver? Tu le surprend Blake!"
Entre Merçy et moi c'était plus qu'une simple amitié, on était comme cul et chemises. Les deux gamins qui se foutent dans toutes sortes de problèmes. Enfin en réalité c'était Merçy qui me foutrait dans des situations improbable mais on adorait ça. Parfois j'aurais aimé rester un enfant et ne jamais grandir, insouciants au couleur pur avec les parents qui veillent sur toi, il n'y a rien de mieux!
En la regardant, j'ai l'impression que ça fait un millénaire que je ne l'ai pas vue, je croirais même a une hallucination... J'avais souvent penser retourner au contact de Mercedes mais a chaque fois je me suis abstenu. Je ne veux surtout pas qu'elle découvre ce que je suis maintenant... Un stupide dealer de drogues qui consomme comme un pompier, sans but et sans volonté. Un mec qui est même pas foutu de vivre une vie saine sans son papa, un chaton perdu a Storybrooke.
" Je vais me reprendre un café, je peux t'offrir quelque chose? "
Ok pour quelqu'un qui cherchait a fuir son passé je fonce droit dans le mur... Mais j'y peux rien, c'est ma meilleure amie et maintenant que je l'ai sous la main je peux pas empêcher ma curiosité de prendre le dessus. Je veux savoir ce qu'elle est devenue, comment va sa bonne vieille maman, ... Et puis, après avoir agis comme un gland pendant toutes ces années, je lui dois au moins ça.
C'était totalement iréel comme situation. Après toutes ces années sans aucunes nouvelles, voilà que je bois un café avec Léo! Apparement, me revoir lui a fait plaisir. Il a un magnifique sourire, le même que lorque l'on était enfant, avec ce petit air espiègle. J'ai accepté avec plaisir sa proposition, c'est tellement gentil de sa part!J'ai l'impression de retomber en enfance, quand on goutait ensemble après les cours. Sauf qu'on buvait du chocolat chaud. Je n'ai pas pû m'empêcher de le regarder. La dernière fois que je l'ai vu, c'était un adolescent. Il a l'air fatigué et pas vraiment en pleine forme, mais il est toujours aussi craquant. Il fallait le voir quand il était môme! Totalement adorable, et je suis sûre que c'est parce qu'il était mignon que toutes nos professeures l'appréciaient. Et puis je me souviens quand on avait une dizaine d'années, et que des filles de notre classe venaient me voir pour que je demande à Léo si il voulait bien sortir avec. Je ne lui disais jamais, et je m'enervais après les filles. Moi ? Jalouse ? Nooon! Bon, peut être un peu. Ok, j'avoue, pendant un temps, j'ai eu le béguin pour Léo. Mais un tout petit hein! J'avais onze ans, j'étais jeune. Et puis j'attirais pas les garçons comme maintenant. Mais c'est du passé, alors oublions tout ça. Léo, qui était occupé à refermer son journal, a soudain relevé la tête , et croisant mon regard fixé sur lui, il me fait un superbe sourire. Et alors, Ô miracle! j'ai rougis. Oui, je vous assure! Moi, la célèbre Merçy Blake, j'ai rougis. Pour la première fois de ma vie. Qu'elle honte, qu'elle humiation! J'arrive pas à croire que ça m'arrive. Surtout devant mon meilleur ami. ça fait mal, très mal. Et ça ne pouvait pas être pire.
Je reportais mon attention sur mon café. Il était encore fumant, et bien noir, comme je l'aime. Pour moi, pas de crème ou de sucre. L'odeur corsée me rappelle ma mère quand j'étais petite. Elle en buvait tous le temps, et à l'époque, Léo et moi nous plaignions souvent de l'odeur. Et maintenant nous adorons ça. Encore une ironie du sort. J'aimerais redevenir enfant, pouvoir de nouveau ne pas faire attention à la vie et être la confidente de Léo. Je voudrais refaire des soirées camping dans le jardin, où on imaginait que nous étions en pleine jungle....je voudrais de nouveau être innocente. J'aurais voulu que le père de Léo ne meurt pas. A une époque, je lui en voulu de m'avoir séparé de mon meilleur ami. J'étais prise d'une haine pure envers un mort! Mais maintenant je me demande comment aurait évolué notre relation. Serions-nous toujours amis ? Je suis devenue celle que je suis quand j'ai perdu de vue Léo. Si je me suis rapprochée de tous ces hommes, c'est parce que je recherchais mon confident. Mais ce n'est pas possible. Parce qu'il n'y a que Léo pour me connaître réellement.
Je tournais le visage vers Léo, et je fus soudain prise d'une terrible envie de le prendre dans mes bras...et d'ensuite lui en mettre une.
Je lui dis alors:
-J'ai envie de te demander que ce que tu as fait depuis tous ce temps, comment tu vas, et que ce qu'y t'es arrivé. Mais je sais que tu ne me diras pas la vérité. Alors je ne te le demanderais pas. Mais sache que jamais je ne te jugerais, parce que tu es l'une des personnes les plus importantes pour moi, et que je n'ai pas envie de te perdre à nouveau.
Léo....je voudrais tant que nous redevenions comme avant...
Comment fait-elle pour me percer a jour aussi facilement? Elle est bien la seule personne a me comprendre. Contrairement a tous les autres qui s'efforcent de me "réconforter", pour ne pas dire déprimer, elle savait. Elle sait que j'ai mes limites, mes secrets et par dessus tout elle sait que je ne parlerai pas de mon père.
" Eh bien, eh bien! Sympas! A peine les retrouvailles terminées tu me traite de menteur! "
Je rigolais, sincèrement. Peu être la première fois depuis bien longtemps, et pourtant c'était si naturel... Merci Merçy.
" Mais merci de ne pas m'imposer ce supplice. "
Que dire d'autre? Bien sur je pourrais lui dire toutes ce choses gentilles mais a quoi bon? Ça ne lui fera que plus mal quand elle découvrira qui je suis devenu. Un dealer, un junkie, un lâche.
Je pris une gorgée de café, histoire de décompresser. L'idée de laisser Merçy revenir dans ma vie était attrayante mais ... Je ne veux pas la décevoir. Oui moi Leo le roi de la drogue qui se fiche de tout ne supporte pas que son amie d'enfance ne le voit sous son vrai jour, pathétique.
" Je vais bien, si ça peu te rassurer."
Voilà ma plus horrible prestation. Rien. Je ne sais même pas quoi dire sans avoir peur de lâcher une information trop importante ou ressasser un passé trop douloureux.
" Je suis désolé d'être partit comme ça, c'était un sale coup...Mais la vie me sourie a nouveau! Je suis beau, riche et athlétique, que désirer de plus?"
Ça y est j'ai été promu roi des hypocrites! Quel classe! Elle ne m'a rien demander, et moi je ment. Pourquoi? Pourquoi je suis aussi nul? J'ai tellement honte de moi. Ma vie me plaisait suffisamment avant que je croise le dangereux regard de Merçy... Elle me fait perdre mes moyens. Non la vie n'est pas rose! Non je ne suis pas heureux. Je ne sais même pas si j'arriverais a l'être un jour... Le seul moyen pour atteindre la paix intérieur est de ne pas parler de moi.
" Et miss Blake, tu es devenue la nouvelle Indiana Jones? Ça me surprendrais pas! Je t'imaginer déjà avec un chapeau et un fouet accroché à la ceinture! "
En la regardant, je ne pus m'empêcher de penser une seule chose. Ne la laisse plus jamais derrière. Je suis sûre que cette fille est à moitié sorcière. Elle a un pouvoir sur moi, je ne peux pas m'empêcher de vouloir la protéger. Comme deux aimants on est attirer l'un vers l'autre. Séparé, tout va bien mais une fois proche, on ne peux plus se détacher. Merçy tu es revenue dans ma vie et j'ai bien l'impression que je vais te garder sous mon aile.
Il me cachais quelque chose. Mais je ne le forcerais pas. Parce que je tiens trop à lui. Le ravoir à mes côtés...j'ai l'impression d'être à nouveau complète. Le voir de nouveau rire ne peut que me rendre heureuse. A sa remarque sur mon héros préféré, je me mis à rire aux éclats. Que ce que ça faisait du bien! Je me laissais aller au sentiment de joie qui m'envahissait et me détendait.
- Et bien non! Tu as tout faux! J'ai faillis l'être mais hélas non! Bon, peut être que je lui ressemble avec mon impressionant tableau de chasse...Qui aurait pensé que le point commun que j'aurais avec Indiana Jones serait mon talent de séductrice!
Je lui fis un clin d'oeil et continuais:
- Enfaîte je travaille ici. En tant que serveuse. Et oui! Il est bien loin mon rêve d'aventure! Je devais partir en Egypte normalement...et j'ai eu quelques imprévus....
J'avais envie de lui dire toute la vérité. Je le pouvais bien non ? Je pris une grande inspiration et me tournais vers lui:
- Si j'ai pas pu partir c'est parce que...
J'avais franchement du mal à retenir mes larmes. Mais il fallait que je lui dise. Que je soulage ma conscience.
- C'est ma mère. Elle est atteinte d'un cancer. Et les médecins pensent qu'elle ne va pas survivre. C'est affreux, je me sens impuissante! J'essais de m'occuper des impôts, des factures, de payer les médicaments, mais je n'arrive pas m'en sortir. J'ai essayé de trouvé un autre job mais j'ai eu un problème avec un patron....
Je du retenir un frisson au souvenir de l'homme qui m'avait enfermé dans son bureau et qui avait tenté de me faire...des choses. Par contre j'étais plutôt fière de moi qu'il ai eu le nez cassé. Je n'arrivais pas à m'arreter de lui parler.
- Je suis égoiste, Léo. Quand tu as disparu de ma vie, j'ai essayé de combler le vide. Je suis sortie avec presque tous les hommes de cette ville. Je suis devenue une séductrice, toujours entourée....juste parce que je deteste être seule. Je suis en couple, avec un mec parfait. Et je ne l'aime même pas. Je suis franchement nulle.
Je reniflais pour empêcher mes larmes de couler. Et puis je partie dans un petit rire:
- En gros, tout est ta faute !
Je lui tirais la langue et lui dis en retrouvant mon célèbre sourire:
- Ce qui veut dire, dans le langage de la Merçy d'aujourd'hui: tu me manques crétin!
Je riais pour de vrai. J'étais contente de lui avoir dis ce que j'avais sur le coeur. Avec lui à mes côtés, je retrouvais vite le sourire. Léo...je ressens tellement pour toi. Je ne veux plus te quitter, et je veux que tu te confis à moi. Peut importe ce que tu es devenu. Moi je t'aimerais toujours autant.
