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Ruby

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Ruby
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Mer 6 Mar 2013 - 17:07

 
    






Participants : 1° Ruby/ 2° Elliot / 3° QUI3
Début du RP : 06 03 2013 | Dernier Post :  25 05 2013

Période de la journée : petit matin
Météo : pluie, brouillard, verglas.

Pour "Maybe ...", c'est parti !


Ruby
Elliot ~ Ruby

L a journée semblait interminable. Dès l'aube j'avais été réveillée par Granny, nous avions un mariage à préparer et cela demandait de la cuisine, beaucoup de cuisine, sans parler de la décoration des détails et de tout ce qui va avec. Je n'étais donc pas encore sorti de mon lit, de la chaleur rassurante de ma couette, que je savais déjà que la journée allait être longue, éprouvante, épuisante. Je savais aussi qu'elle serait joyeuse et emplie de gaieté, après tout c'était un mariage, mais des fois cela ne suffit pas à vous faire tenir 20h d'affilée.

Je m'étais donc levée, j'avais enfilé une tenue simple et classique et j'étais descendue aider Granny, le temps de boire une tasse de café et j'étais occupée à faire de la crème pâtissière et de la béchamel en même temps, en essayant de ne pas me tromper de casserole tandis que de son coté Granny faisait de la sauce bolognaise et découpait des fruits en morceaux pour la salade de fruit. Les lasagnes enfournées, la salade de fruit prête et mise dans les grands saladiers il restait encore la pièce montée à faire mais surtout la salle à préparer. C'était mon domaine, ma responsabilité. Je montais donc me doucher, mettre des habits plus présentables et sans prendre le temps de me maquiller je pris le pick-up pour aller préparer la grand salle où devait avoir lieu la réception. De l'autre coté de la ville se trouvait cette salle immense appartenant à la ville et que tous pouvaient louer pour de grands événements.

La salle était propre et toutes les tables avaient été installées, de même que le plus gros de al décoration, le grand écran où se dérouleront les films des mariés, les banderoles "vive les mariés", les grandes fleurs blanches en papier crépon. Seules manquaient les décoration de dernière minutes que j'étais passée prendre chez le fleuriste en venant. Des bouquets à mettre devant chaque assiette avec une carte portant le nom de la personne s'installant là, des chemin de table fleuris, des centres de tables en bois et fleurs du plus bel effet et, bien sur, il fallait mettre la table, les assiettes, les couverts, dans le bon ordre, les verres etc. Bref cela me prit un long moment car, bien sur, la moitié de la ville était conviée, sans compter que la mère de la mariée, venue m'aider censément, avait passé plus de temps à revoir le plan de table 1001 fois qu'à venir m'aider. D'ailleurs comme elle m'ordonnait sans cesse de changer les étiquettes de place elle m'avait plus fait perdre de temps qu'autre chose. Mais telle était ma croix à chaque mariage que Granny aidait à organiser, je faisais donc avec.


Je peux, enfin, m'accorder une pause pour grignoter un sandwich à midi avant de rentrer chez Granny l'aider à finir la pièce montée puis l'amener dans la salle. Nous arrivâmes peu avant que al réception ne commence et passâmes ensuite la soirée à faire le service après que nous ayons félicité les mariés et leur ayons souhaité beaucoup de bonheur. C'était agréable de voir la joie qui irradiait le visage des mariés et de leurs proches, de sentir cette émulation, cet espoir qui naissait de ce simple événement. Événement des plus superflus qui plus est, les mariés étaient ensemble depuis 1O ans maintenant et avaient deux enfants adorables, le mariage n'était qu'un symbole. Lorsque, vers 2h du matin, les gens commencèrent à s'en aller, Granny était déjà partie se reposer, demain elle ouvrait le Granny's très tôt et elle avait besoin d'un peu de sommeil. De mon coté j'étais derrière un comptoir à servir à boire aux convives tout en souriant, à moitié parce que j'étais heureuse pour les mariés, à moitié par convention sociale et à moitié parce que j'étais trop fatiguée pour survivre sans sourire.

Enfin vers 4h du matin les derniers convives partirent, je pus donc commencer à ranger, car oui, je n'allais pas laisser la salle dans cet état. Nous étions deux ou trois à rester pour ranger et cela nous pris une heure ou peut être deux. Quand enfin je montais dans ma voiture j'étais exténuée, j'avais fait une journée de presque 24h sans vraiment d'interruption. Mon lit me manquait et m'appelait à corps et à cris. D'ailleurs mes yeux se fermaient à demi et je ne m'en rendis compte réellement que quand ma voiture heurta quelque chose, un bruit qui me tira de ma somnolence suivi d'un couinement qui me pinça le cœur. J'arrêtais le moteur et descendit de la voiture pour trouver un chien errant que j'avais, vraisemblablement, percuté. Je me maudis d'avoir été si inconséquente et de n'avoir pas dormi dans la voiture puis, prenant le chien dans mes bras, je le mis dans la voiture et repris al route, pleinement réveillée, priant pour que le vétérinaire soit déjà là. Il était déjà....Je  jetais un œil à l’horloge de la voiture 7h du matin ! J'avais dépassé les 24h de veille, il devait être là.. Sans quoi je l'attendrais.

J'arrivais donc devant son cabinet et frappait à la porte avec insistance. Je ne connaissais pas le vétérinaire, je ne l'avais jamais vu,j’ignorais donc s'il était un lève tôt ou non. Je connaissais par contre le chien que 'javais heurté, un chien sans maitre, tout blanc, un bâtard croisé bâtard qui avait de grands yeux tristes à vous fendre le coeur et que la moitié de la ville nourrissait.
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Mer 6 Mar 2013 - 21:54

 
    


Elliot
Elliot ~ Ruby

P arfois, il arrivait que certains visiteurs soient importunés par l'odeur du cabinet vétérinaire au point de devoir sortir quelques instants reprendre leurs esprits. Il est vrai que l'odeur aseptisée et médicale qui émanait des lieux pouvait être particulièrement entêtante et désagréable. Mais Eliott s'y était habitué et ne la remarquait même plus, cela faisait partie de son quotidien. De même que les murs blancs, le carrelage immaculé, les publicités pour les produits antipuces et le cliquetis des néons. Depuis l'école vétérinaire, il s'était fait à cette atmosphère et ne comprenait pas toujours pourquoi on lui faisait remarquer le manque de chaleur de l'endroit. C'était fonctionnel, sain,  et c'était bien là l'essentiel.

La salle d'accueil était plutôt modeste, se contentant de quelques fauteuils en plastique et d'un comptoir des plus sommaires, lui permettant d'encaisser les consultations. Au mur, un assortiment varié d'affiches publicitaires et de campagne de vaccinations égayait le tout. Il y avait également une vitrine, censée présenter une large gamme d'aliments pour animaux, mais Eliott n'avait pas fait le réassort depuis un moment. Il avait un peu de mal avec le côté mercantile de son métier. Jouxtant la salle d'accueil, on trouvait la salle de consultation, où le vétérinaire avait installé son bureau ainsi qu'une table d’auscultation. La pièce recelait un tas d'objets plus ou moins étranges. Le nécessaire complet du parfait vétérinaire. Une porte permettait d’accéder à un couloir desservant la salle d'opération, la salle de radiographie, la salle de repos et la réserve. Au bout du couloir, il y avait une autre porte, verrouillée celle-ci. Elle menait aux parties privées de la bâtisse, le domicile du vétérinaire, son jardin secret.

Toutefois, même si la journée s'annonçait plutôt tranquille, il n'était pas prévu qu'il y retourne tout de suite. Eliott avait peu de rendez-vous, mais il était habitué à voir des clients débarquer à l'improviste, pour une urgence ou non. Et puis, de toute manière, il avait toujours quelque chose à faire. Pour l'instant, c'était poser une attelle à une jeune chatte qui avait fait une très mauvaise chute. L'opération était plutôt simple, mais il était le premier à savoir qu'on ne pouvait connaître à l'avance les réactions d'un chat. Aussi prenait-il toutes les précautions possibles pour ne pas traumatiser l'animal. Après une légère anesthésie, il put s'occuper de la chatte en toute tranquillité. Cela lui faisait un nouveau pensionnaire pour la nuit. Ensuite arriva un vieux chien pataud qui présentait tous les signes d'un diabète. Le plus compliqué fut d'expliquer au propriétaire les précautions à prendre dorénavant sans que cela ne tourne au drame. Parfois, il passait plus de temps à rassurer les propriétaires qu'à s'occuper des animaux. C'était un des inconvénients du métier. Le reste de sa journée fut rythmé par des vaccins annuels et des petits bobos du quotidien. Rien de très palpitant, mais cela faisait partie du quotidien d'un vétérinaire dans une petite ville. Eliott trouva facilement le temps pour assurer l'entretien du cabinet, préparer une nouvelle commande de matériel et avaler un casse-croûte rapide.

Officiellement, le cabinet fermait à sept heures du soir. Mais, bien après cette heure, le jeune homme continuait tout de même son activité. Il était rare qu'il n'ait pas au minimum un ou deux pensionnaires pour la nuit. C'était les animaux qu'il préférait garder en observation, le temps qu'ils se remettent de son intervention. La durée du séjour était plus ou moins longue, mais c'était toujours un véritable plaisir pour Eliott d'aller les retrouver à la nuit tombée. Il passait régulièrement dans la journée pour s'assurer que tout allait bien, mais c'était uniquement à la fermeture du cabinet qu'il pouvait prendre tout ce temps. Pour cette nuit, il avait deux chats à surveiller. La jeune chatte émergeait peu à peu de l'anesthésie, elle semblait quelque peu désorientée, mais tout se présentait bien. Eliott lui adressa quelques caresses réconfortantes et s'assura qu'elle ne puisse pas toucher à l'attelle durant la nuit. Elle n'avait pas l'air d'apprécier particulièrement la collerette, mais c'était nécessaire. Il vérifia que la fontaine à eau était suffisamment remplie et la laissa se reposer dans la cage douillette qui lui servirait de chambre pour la nuit.

L'autre chat était un vieux mâle bagarreur qu'il avait l'habitude d'accueillir. Le matou se blessait constamment lors de ses virées nocturnes. Cette fois, il avait récolté un bel abcès au niveau de la patte avant. Ses maîtres s'en étaient rendu compte à cause de l'odeur. Heureusement, il était à jour au niveau des vaccins et ce n'était pas trop grave. Mais les propriétaires avaient préféré le confier quelque temps au soin du vétérinaire pour éviter qu'il n’aggrave sa blessure. Même s'il continuait à boitiller, ça allait déjà beaucoup mieux. Il se laissait même aller à jouer un peu, bien que ce ne fût pas dans son caractère. Eliott lui fit un nouveau bandage et lui remplit sa gamelle avant de le remettre dans sa cage.

Normalement, c'était le genre de tâches confiées à une assistante vétérinaire. Mais Eliott n'avait pas vraiment envie de recruter et il aimait ces petits moments privilégiés. Assurément, cela lui demandait un investissement bien supérieur à ce qu'acceptaient beaucoup de vétérinaires. Mais le jeune homme se satisfaisait de ce style de vie. Il n'avait que très peu de temps à lui, il n'arrivait même pas à se souvenir de quand dataient ses dernières vacances. Mais il aimait sa vie telle qu'elle était. Le caractère immuable de ses journées lui occupait l'esprit en permanence. Cela lui évitait de trop réfléchir, de trop se poser de questions sur sa présence ici. Il n'était pas certain d'apprécier le regard qu'il pourrait poser sur sa vie actuelle. Alors il continuait d'avancer sans se retourner.

Cependant, sa journée n'était pas complètement terminée. Il lui restait encore une pile de paperasse à remplir. Des déclarations pour les assurances, des factures à régler, des paiements à réclamer. C'était encore un aspect du métier qu'il n'appréciait pas. Il aurait pu confier une partie de ces tâches à un comptable, mais il avait renoncé en découvrant les prix pratiqués à Storybrooke. Il n'était pas spécialement proche de son argent, mais il n'appréciait pas non plus de le jeter par les fenêtres. Aussi, après s'être servi un verre de whisky, Eliott alla s'installer à son bureau. Il s'étira en s'installant dans le confortable fauteuil en cuir. C'était certain, il était exténué après cette journée pourtant tranquille. Mais il lui restait encore plein de choses à faire. Et puis, comme toutes les nuits, il assurait une permanence en cas d'urgence. Les appels étaient relativement rares, mais cela arrivait quand même. Le téléphone était à portée de main. Bon, il était temps de s'y mettre.

Non, c'était plus fort que lui, Eliott se laissait déconcentrer. Il avait commencé à jouer avec des crayons qu'il empilait les uns sur les autres. Décidément, il n'avait pas envie de se mettre à la paperasse. Mais c'était nécessaire. Il alluma la radio en espérant que cela le placerait dans un état d'esprit plus studieux. Rapidement, la musique légèrement jazzy envahit la pièce. Et rapidement, Eliottt tomba dans un profond sommeil.

C'était un rêve bien étrange. Il ne reconnaissait pas la forêt qui l'entourait, mais elle lui était malgré tout familière. Les odeurs, les sons, il se sentait dans son élément. Pourtant, il se déplaçait d'une manière très particulière. Escaladant les arbres, sautant de branche en branche, se lançant dans le vide pour mieux se rattraper au dernier moment. Jamais il n'avait été aussi rapide, aussi souple, aussi agile. Il se laissait peu à peu griser par la vitesse, appréciant le vent qui caressait son visage. Il finit par arriver à une clairière. Il tenta d'avancer, il savait qu'il devait voir quelque chose, mais n'y arrivait pas. C'était frustrant, mais il devait continuer d'essayer.

Et pourtant, il n'eut pas la chance de continuer. Un bruit le sortit de son sommeil profond. De toute évidence, on frappait à la porte du cabinet. Légèrement vaseux, Eliott jeta un rapide coup d’œil à sa montre. Il était déjà 7h. Il avait du mal à croire qu'il avait dormi autant de temps. En maugréant, il s'extirpa difficilement de son fauteuil et se cogna maladroitement au bureau. Il étouffa in extremis un juron et prit une grande inspiration en fermant les yeux. Lorsqu'il finit par les rouvrir, non seulement on continuait de frapper à la porte, mais il eut le malheur de croiser son reflet dans un miroir. Ses cheveux étaient ébouriffés, une barbe naissante tapissait ses joues et il avait encore les yeux rougis par le sommeil. Il faisait peur à voir. D'un geste nonchalant, il remit un peu d'ordre dans sa tignasse. C'était rare qu'il s'endorme ainsi, mais c'était encore plus rare qu'il fasse de pareils rêves. Il ne lui restait plus que les sensations qui s'évaporaient petit à petit, mais cela suffisait pour provoquer sa mauvaise humeur. Traînant les pieds, il traversa le cabinet. Il portait encore sa blouse blanche. Elle était dans un état lamentable, mais Eliott ne pensa même pas à aller en chercher une autre. Il était maintenant pressé de savoir pour quelle raison on pouvait bien venir à une heure pareille.

D'un geste rageur, il déverrouilla la porte d'entrée et l'ouvrit en grand. Il fut tout d'abord saisi par la fraîcheur du petit matin et plissa légèrement les yeux. Il était prêt à passer un sacré savon à l'importun. Mais lorsqu'il comprit ce qui se passait, toute colère s'évanouit. Il connaissait de vue la jeune femme. Il lui semblait qu'elle travaillait dans le petit diner de Storybrooke. Quelque chose comme ça du moins. Ce n'était pas le genre d'endroit qu'il fréquentait. Mais ce qui attira le plus son regard c'était l'animal qu'elle portait. Celui-là, il le connaissait très bien par contre. Un joli bâtard qui divaguait dans la ville depuis un moment. À plusieurs reprises la mairie lui avait demandé de se charger de ce « problème ». Mais il n'avait pu se résoudre à prélever l'animal et s'était contenté de lui courir après pour le vacciner et le couvrir de produits antiparasitaires dès qu'il l'avait pu. Il savait que le reste de la ville se chargeait de le nourrir.

Il semblait plutôt mal en point. Avec douceur, Eliott le récupéra dans les bras de la jeune femme. Il lui fit un signe de la tête pour l'inviter à le suivre et emmena le chien dans la salle de consultation pour le déposer sur la table. L'animal tremblait brutalement. C'était assez effrayant à voir même si en réalité c'était plutôt lié au choc de l'accident. Car il s'agissait bien d'un accident. Eliott avait déjà vu cela des centaines de fois.

Où est-ce que vous l'avez trouvé ? Vous avez vu l'accident ?


Il parlait sèchement tout en auscultant avec délicatesse l'animal. Il ne voulait pas brusquer le chien et lui faire peur. À première vue, c'était surtout l'arrière-train qui avait pris le choc. Il n'y avait pas de blessure apparente, mais il fallait faire une radio pour en savoir plus. Pour cela, il allait devoir endormir l'animal. Il avait besoin d'images nettes pour comprendre l'étendue des dégâts. Et puis, cela allait le soulager. Il commença à farfouiller dans ses affaires, à la recherche d'une seringue et du produit anesthésiant, tout en adressant de rapides coups d’oeil à la jeune femme. Elle avait l'air plutôt inquiète.

Écoutez, ça va bien se passer. C'est bien que vous l'ayez amené. La plupart des gens l'auraient laissé crever dans un fossé.

Il termina sa phrase par un sourire maladroit et remplit la seringue avec précision. Il regrettait presque d'avoir pensé que son quotidien manquait de piment en regardant l'animal blessé sur la table d'auscultation.
Ruby

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Ruby
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Sam 16 Mar 2013 - 7:26

 
    


Ruby
Elliot ~ Ruby

"J e.....Je suis désolée je...."

Je ne trouvais plus vraiment mes mots. Je n'étais pas, en général, une tueuse d'animaux, quelques lièvres parfois sous ma forme animale, pour la chasse, mais c'était surtout pour le plaisir de les traquer. Pour ça et parce que mon corps avait besoin de viande crue de temps en temps pour être au meilleur de sa forme.
Je regardais les gestes sérieux et décidés du vétérinaire et j'espérais vraiment que ce pauvre chien allait s'en sortir, je me maudissais d'avoir pris al route dans mon état, mais on se dit toujours que ce n'est pas si loin, qu'on n'est pas si fatigué, qu'on va tenir encore 5 minutes que....Et c'était ainsi qu'arrivaient les accidents.

Le choc se dissipant peu à peu je me rendais compte que cela aurait pu être une autre voiture ou un piéton à la place de ce chien, que ça aurait pu être plus grave, qu'au lieu de blesser un chien j'aurais pu tuer un enfant. Je frissonnais. Le choc n'était sans doute pas entièrement dissipé.

Mes jambes refusant de me porter je pris appui sur la table d’auscultation, sans doute aussi blanche que la blouse du docteur. Je remarquais d'ailleurs que la dite blouse était aussi froissée que mes vêtements et que le vétérinaire était, quelque peu échevelé, avait-il plus dormi que moi ? Il semblait en tout cas plus maitre de ses mouvements et plus réveillé.

Je finis par me rappeler que je n'avais pas répondu à sa première question.

"Je....J'ai fermé les yeux une seconde et...Je suis désolée....Il va s'en sortir ?"

Mon regard trahit tout l'espoir que je mets dans les soins d'Eliott, toute la peur que j'avais d'avoir tué ce pauvre chien que j'adore, toute ma compassion de louve pour cet animal blessé et si faible. Plus que tout humain je sais la joie que l'on éprouve à courir par monts et par vaux, plus que tout humain je sais les odeurs, les parfums, les sons qui habitent la ville quotidiennement pour un chien. Je sais quelles merveilles il connait que touts ignoreront à jamais, et plus que tout humain je sais donner à la vie d'un bâtard le même prix qu'à celle d'un humain. Si je l'avais tué je ne me le pardonnerais jamais.

J'ajoute soudain, d'aucuns pourraient le prendre comme une excuse mais je n'en cherche pas, je cherche juste à préciser les circonstances, informer le vétérinaire que le choc n'était pas aussi fort que si j'avais roulé à la vitesse normale, ce qui, peut être, lui laisse une chance, non ?

Je ne roulais pas vite...."

Je répéterais bien que je suis désolée mais à vrai dire je suis encore sous le choc, encore épuisée aussi et très inquiète. Prenant place sur une chaise qui me semble un havre de repos j'attends de savoir ce qu'il en est, de savoir s'il a un espoir. Dès que je serais rassurée je retournerais dans am voiture et j'y dormirais, cela m'évitera de faire du mal à un autre innocent.
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Dim 17 Mar 2013 - 12:21

 
    


Elliot
Elliot ~ Ruby

L e jeune vétérinaire connaissait par cœur les comportements de ses patients, qu'ils soient à poils ou à plumes. Il savait toujours comment y répondre, que faire pour les rassurer et les aider à se détendre. Mais face à ses congénères, il était complètement désemparé. Il sentait bien que la jeune femme face à lui n'allait pas bien, mais il se doutait bien que lui proposer un bout de gâteau pour chat ou une baballe pour jouer n'allait pas aider. Il ne savait jamais exactement comment réagir face à la détresse des êtres humains. Mais il était touché de voir qu'elle s'inquiétait sincèrement pour ce pauvre bâtard. Même s'il se doutait que derrière tout cela il y avait une bonne dose de fatigue. Cela se voyait clairement que sa nuit avait été courte, elle avait du mal à tenir encore debout et s'appuyait sur la table d'auscultation. Cependant, Eliott n'oubliait pas qu'il était temps pour lui d'agir. Avec beaucoup de calme, il se pencha sur le chien toujours tremblotant et lui caressa la tête tendrement.

C'est bon mon pépère, ça va aller, tout va bien se passer, ne t'inquiète pas.

Il murmurait à l'oreille du chien ces mots doux tout en lui injectant avec beaucoup d'assurance le produit anesthésiant. Ça allait être rapide, en moins d'une minute l'animal allait s'endormir paisiblement et oublier un instant la douleur et la peur.

Mais alors les mots de la jeune femme attirèrent l'attention d'Eliott. Il leva les yeux vers elle et comprit vaguement ce qui s'était passé. Elle n'avait pas trouvé le chien, c'est elle qui avait provoqué l'accident. Aussi vite qu'elle était venue, l'empathie que le jeune homme avait pu éprouver s'évanouit. Il ne put faire autrement que lui adresser un regard furieux. C'était exactement le genre de comportement qui l'agaçait. On ne pouvait pas agir avec inconscience puis regretter par la suite ses actes. C'était avant qu'il fallait réfléchir aux conséquences de nos actions.

Je ne sais pas ce qu'il en est pour l'instant, je dois lui faire passer une radio pour voir si des organes internes ont été touchés.


Eliott parlait froidement, prenant volontairement un ton cassant. Il plongea un regard noir dans les yeux de la jeune femme. Elle pouvait bien tenter de se justifier ou de minimiser ses actes, ce n'était pas elle qui s'était pris une voiture de plein fouet. C'était ce genre de comportement lâche qu'Eliott exécrait par-dessus tout. Sans un mot, il transvasa avec beaucoup de précautions le chien endormi sur un chariot de transport. Il arrivait malgré tout à contrôler sa colère. Il avait des choses bien plus importantes à régler avant.

Toutefois, en voyant la jeune femme s'effondrer sur la chaise réservée aux visiteurs, il ne put s'empêcher d'éprouver quelques remords. Après tout, ce genre d'accident ça pouvait arriver à n'importe qui. Et puis, au moins, elle avait fait l'effort de s'arrêter et de lui amener tout de suite le chien. Ce genre de comportement était assez rare pour être souligné après tout. Et puis, il avait cette drôle de sensation au fond lui-même qui lui hurlait de ne pas porter la responsabilité sur la jeune femme. Et Eliott écoutait toujours son instinct.

Toutefois, il devait faire vite, l'anesthésiant ne durerait pas éternellement. Avec empressement, il quitta la pièce pour se rendre dans la salle de radio. Il passa son tablier en plomb, installa le chien sur la table et s'installa dans salle attenante pour lancer la machine. Il était assez fier de son matériel dernier cri. Il ne l'utilisait pas si souvent et n'était pas sûr de pouvoir rentabiliser un jour son achat, mais il ne regrettait pas la dépense. Dès l'instant où il avait ouvert son cabinet, il avait su qu'il ferait toujours le maximum pour ses patients, sans regarder à la dépense. Ce n'est pas que son activité lui rapportait tant que ça, dans une ville plus importante il aurait sûrement gagné plus, mais Eliott n'était pas du genre dépensier. Il se contentait de peu.

Tout se déroulait plutôt bien, il devrait obtenir des images assez précises des dégâts internes que le chien aurait pu subir. Intérieurement, il priait pour ne pas avoir de mauvaise surprise. Il ne se sentait pas le courage de devoir annoncer à la jeune femme qu'il n'y avait pas d'espoir. Pas après lui avoir parlé aussi sèchement. Il s'en voulait à présent de s'être montré aussi désagréable. Il n'aurait pas dû être aussi excessif, aussi hâtif dans son jugement. Et dire qu'il était toujours le premier à regretter que les gens ne fassent pas plus d'efforts pour regarder au-delà des apparences.

Enfin, la machine avait fini son travail et il put récupérer les radios. En les examinant attentivement, il fut soulagé. Ce n'était rien de bien grave. Juste la patte arrière droite légèrement fracturée. Mais rien qu'un bon plâtre et du repos ne pouvaient guérir. Il n'était même pas nécessaire d'opérer. Plus de peur que de mal donc. C'était une bonne chose. Bien sûr, l'animal allait probablement boiter par la suite, mais il n'aurait pas de séquelles plus gênantes. Eliott poussa un soupir de soulagement et alla rejoindre l'animal toujours profondément endormi. Affectueusement, il passa les doigts dans sa fourrure. Ce brave bâtard avait encore de belles années devant lui, et au moins maintenant il saurait qu'il faut se méfier des voitures.

Tout guilleret, le jeune homme alla installer l'animal en salle de repos. Il voulait laisser l'animal se reposer avant de lui poser le plâtre. Ce ne serait qu'une formalité, le plus compliqué serait après. Quand le chien devrait rester immobilisé pour laisser une chance à ses os de se ressouder. Mais il était temps d'annoncer la bonne nouvelle à la jeune femme. Néanmoins, en arrivant dans la salle de consultation, Eliott était plutôt mal à l'aise. Il s'en voulait encore d'avoir été un tel mufle. Bon, c'est vrai, il était rarement aimable au premier abord, mais il reconnaissait volontiers qu'il était allé trop loin cette fois.

Près de son bureau se trouvait une petite machine à expresso. En cherchant ses mots, Eliott lança deux cafés. Il se sentait un peu bête, tentait de trouver une façon de s'excuser. Mais ce n'était pas son fort les excuses. Aussi se contenta-t-il de tendre une tasse à la jeune femme en souriant nerveusement.

Bon, les radios sont plutôt bonnes, rien de bien grave. Je vais lui poser un plâtre cet après-midi et ensuite ce sera repos forcé pendant un mois au minimum. Il a eu de la chance, et heureusement vous ne rouliez pas vite.


Il se sentait encore plus bête de se tenir debout ainsi, avec sa tasse de café à la main et sa blouse toute froissée. Il ne correspondait pas vraiment à l'image habituelle des vétérinaires. Pourtant, quand il se retrouvait seul avec ses patients il était parfait. Mais le reste du temps, il ne savait jamais comment agir. Il paraissait toujours soit trop sûr de lui, soit ailleurs, perdu dans ses pensées. Pour se donner un peu plus de contenance, Eliott alla s'installer derrière son bureau et fit mine de s'intéresser à des papiers.

Vous savez, techniquement ce chien n'est à personne. Mais pendant sa convalescence, il va avoir besoin d'être surveillé... cela dit, si vous n'avez pas le temps de vous en occuper, je peux très bien le garder ici. Mais ne vous inquiétez pas pour les frais, je vais les prendre en charge.

Eliott finit par lever les yeux de sa paperasse pour boire une gorgée de café. Il se sentait plus à l'aise maintenant, il se hasarda même à regarder la jeune femme en souriant. Il réalisa soudain qu'il avait omis un point très important. Il ne connaissait toujours pas son nom. Cela dit, il trouva rapidement une astuce pour remédier à ce problème.

Oh, par contre je vais avoir besoin de votre nom et de vos coordonnées. Pour les papiers, l'administratif, tout ça.


Il était incapable de dire pourquoi, mais c'était certain, il n'avait plus du tout envie d'être désagréable avec la jeune femme. D'une certaine façon, elle lui rappelait un peu ces animaux en détresse qu'il avait pris pour habitude de recueillir.
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Lun 1 Avr 2013 - 9:32

 
    


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Elliot ~ Ruby

S on regard noir, son ton cassant faisaient écho à mes propres pensées. Peu importe à quel point il pouvait vouloir me blesser, me faire payer mon erreur, je le voulais plus encore. Une larme perla à mes paupières mais je put baisser la tête avant qu'il ne l'aperçoive. Il s'éloigna pour faire passer des radios au chien et me laissa seule, enfin presque seule, seule avec ma culpabilité, mes remords, mes craintes, ma peur, ma colère...Sa présence les faisait un peu taire, les atténuait malgré son ton cassant, malgré ses propres sentiments faisant écho aux miens. Mais tant qu'il était là, qu'il parlait, le son de sa voix couvrait celui de mes voix intérieures, celles de mon loup qui disait que j'avais blessé un animal libre et fier, celle de ma grand-mère qui me répétait que j'étais inconsciente, celle de Snow qui craignait le pire pour l'animal, ma voix qui répétait que tout était de ma faute.

Lorsqu'il revint son ton avait changé, il m'offrit même un café, je lui adressai un petit sourire de remerciement, d'excuse, je ne savais plus trop. Par chance l'animal n'était que peu blessé, un plâtre, un mois, il survivrait, voilà qui me rassurait. S'il serait privé de sa liberté pendant un mois il pourrait encore en profiter des années durant après. Je souris, soulagée de n'avoir pas interdit à ce chien les joies de la vie au grand air, de la course après un papillon, des sauts pour attraper un rayon de soleil perçant à travers les arbres, du vent dans ses oreilles tandis qu'il court, des mille et une odeurs qui s'entremêlent en un tourbillon magique quand on avance.

"Je l'hébergerais.. Je m'arrangerais avec Granny."

Un chien errant à la maison, voilà qui allait l'enchanter.....Un léger sourire vient éclore sur mon visage à cette idée, un bien pauvre sourire, atténué par la fatigue et ma frayeur, atténué par la honte que j'éprouve encore d'avoir blessé un innocent. J'entends les clients déjà me dire que cela aurait pu être pire, être un enfant, un humain. Je n'oserais leur répondre que toute vie avait son importance, même celle d'un batard affectueux aux grands yeux bleus, ils ne comprendraient pas. Ils ne peuvent comprendre l'importance d'une vie animale, ils les croient bête, dans tous les sens du terme. Mais en réalité ils ne peuvent comprendre ce que les animaux voient, vivent, ressentent. C'est Desproges, je crois, qui disait "l'homme est une créature intelligente, sans cette intelligence il jouerait dans l'herbe ou ferait des bulles au lieu de penser au printemps dans les embouteillages". C'est exactement cela, au final, nous nous arrogeons une supériorité qui n'est basée que sur notre capacité à ne pas profiter de la vie et à nous rendre malheureux les uns les autres, voire nous-même, d'ailleurs.

"Ruby, Ruby Red, je vis au Granny's et je prendrais les frais en charge évidemment"

Je souris légèrement, il est redevenu aimable, comme s'il regrettait de m'avoir battu froid peu avant, il n'avait pourtant pas tort.

"Je suis une idiote je....Je n'aurais jamais du prendre le volant après la nuit que j'ai passé."

Je rougis, à m'entendre on pourrait croire que j'ai fait la fête du siècle, je me reprends, rapidement

"Enfin ! Je... N'allez pas croire que j'ai fait la fête ou bu ! J'organisais avec Granny un mariage et c'est moi qui suis restée après la cérémonie pour ranger...Je n'ai pas dormi depuis presque 24h, 'étais pressée de me coucher je...Je n'aurais pas du prendre la voiture, c'était irresponsable de ma part"

J'aurais préféré rentrer dans un arbre, me blesser moi-même, psychologiquement c'eut été moins dur sans doute que l'idée d'être responsable d'une blessure chez un autre, animal ou humain.
Anonymous



Invité
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Dim 14 Avr 2013 - 15:29

 
    


Elliot
Elliot ~ Ruby

L orsqu'il entendit la jeune femme prononcer son nom, Eliott le nota aussitôt sur un papier qui traînait sur son bureau. Ruby Red, quelle curieuse association. À vrai dire, la symbolique d'un tel nom était assez intéressante. Il était la promesse de passion et de puissance, un mélange explosif s'il en est. Mais pour l'instant, Eliott ne pouvait s'empêcher de voir en la jeune femme une personne rongée par le remords. C'était une attitude plutôt singulière. Du moins, le vétérinaire n'y était pas habitué. Généralement lorsqu'il annonçait que l'animal allait s'en sortir, les gens laissaient éclater leur joie. De toute évidence, Ruby avait été particulièrement touchée par l'accident. Comme si elle avait entrevu la nature bien plus profonde de l'animal qu'elle avait percuté. Eliott n'aurait su dire ce qu'il pensait réellement de la jeune femme, mais il sentait quelque chose de particulièrement singulier chez elle. Une aura très étrange, qui lui semblait tout à la fois nouvelle et familière. Était-ce pour cela qu'il avait terriblement envie d'en savoir plus sur elle ? Ce n'était clairement pas dans ses habitudes de s'intéresser ainsi à ses congénères. Mais il y avait quelque chose d'indéfinissable chez Ruby qui l’empêchait de tourner le dos cette fois-ci. Oh, certes il la trouvait tout à fait ravissante, et n'était aucunement insensible aux charmes de la jeune femme, mais c'était plus que cela. Face à elle, il se sentait légèrement déphasé, comme si un voile l'empêchait de voir clairement ce qu'il avait sous les yeux. Lui qui se vantait pourtant d'un sens de l'observation affiné, le voilà complètement perdu.

Toutefois, bien qu'absorbé par ses pensées, Eliott n'avait pas perdu le fil de la conversation. Il avait donc vu juste en se souvenant vaguement avoir aperçu la jeune femme au Granny's. Elle travaillait bien là-bas. Même si cela faisait une éternité qu'il n'avait pas mis les pieds dans le café, il regardait toujours à travers la vitrine lorsqu'il passait en ville, histoire de savoir si une nouvelle tête avait fait son apparition. C'était après tout un lieu de passage inévitable, et même s'il évitait la compagnie des autres habitants de la ville, Eliott aimait se tenir au courant de ce qu'il se passait dans son environnement. C'est lors d'un de ces coups d’œil quotidien que le visage de Ruby avait dû s’imprégner dans sa mémoire à ce moment. Par contre, il ignorait totalement le fait que les activités de Granny aillent au-delà du Bed & Breakfast. Ce devait être un travail éreintant de servir ainsi les autres, jour après jour. Jamais Eliott n'aurait pu s'abaisser à une chose pareille. Il servait ses patients animaux avec un plaisir non dissimulé, mais gérer les propriétaires n'était jamais une partie de plaisir. Alors si en plus il devait le faire avec le sourire, ça aurait été une véritable torture pour lui. Cependant, les choses étaient différentes avec la jeune femme qu'il avait face à lui. C'était tellement inhabituel, il en était que plus mal à l'aise. Avec hésitation, il se releva de son fauteuil et alla s'installer sur le rebord de son bureau, plus près de Ruby. Il but une gorgée de café et lui sourit gentiment.

Cela ne sert à rien de continuer à vous blâmer ainsi. Ce qui est fait est fait. Maintenant, le chien va bien, il va pouvoir reprendre rapidement sa petite vie, et vous vous en êtes bien sortie également. Cet accident aurait pu être bien plus dramatique, mais ce n'est pas le cas.

Il avait parlé avec douceur et calme, mais également avec fermeté. Si Ruby souhaitait vraiment prendre en charge les soins du chien, Eliott devait rapidement lui faire comprendre qu'elle allait devoir aller de l'avant. Il sentait très bien qu'elle avait la capacité et la force nécessaire pour s'occuper d'un jeune chien en convalescence, mais s’apitoyer sur ses erreurs ne servait strictement à rien. Le vétérinaire était persuadé que ressasser les erreurs du passé était une perte de temps. Il était nécessaire d'avancer dans ce genre de situation. Finalement, ce n'était qu'un banal accident de la route, comme il en arrive des tas tous les jours. Il y avait eu plus de peur que de mal et au moins cette fois la responsable avait eu le courage d'assumer ses actes et n'avait pas laissé mourir un pauvre chien au bord de la route. C'était tout à son honneur.

Bien sûr, ce n'était pas forcément la meilleure des choses à faire de prendre le volant dans votre état. Mais au moins, vous avez rattrapé votre erreur en m’amenant le chien rapidement. Je connais un tas de personnes qui n'auraient même pas pris la peine de s'arrêter et se seraient dépêchées de rejoindre leur lit.

Eliott pensait sincèrement ce qu'il disait. Il lui était déjà arrivé plusieurs fois de devoir intervenir en bord de route sur des animaux qui avaient été abandonnés là, laissé pour mort. Le temps que le signalement lui arrive, il était souvent trop tard et il ne lui restait plus qu'à s'assurer que l'animal ne souffre plus. C'était bien sûr nécessaire, mais il détestait devoir agir ainsi. Heureusement, cette fois-ci les choses avaient été différentes. Perdre ce jeune bâtard sans nom aurait été un véritable crève-cœur pour le jeune homme qui malgré tout s'était attaché à cet animal.

Cependant, il n'en avait pas encore terminé. Il devait faire vite pour éviter que l'animal ne se réveille avant qu'il n'ait terminé les soins. Plâtrer un chien endormi était une chose, mais s'occuper d'un animal déboussolé et encore sous le choc de l'anesthésie ne serait pas une partie de plaisir. En temps normal, il aurait renvoyé le propriétaire chez lui et se serait contenté de le rappeler dans l'après-midi afin de le tenir au courant. Mais il voyait bien que Ruby n'était pas spécialement en état de reprendre la route. Même si elle semblait se calmer peu à peu, ce n'était pas prudent de la laisser prendre le volant. Eliott n'était pas certain de ce qu'il devait faire, il n'avait aucune idée de comment s'y prendre. Très calmement, il se releva et alla farfouiller dans ses papiers. Sans lever les yeux, il s'adressa à la jeune femme d'une voix légèrement hésitante.

Il va falloir que je m'occupe de notre jeune ami. Ça ne devrait pas être long. Mais il ne devrait pas pouvoir sortir avant ce soir, le temps que je sois sûr que tout va bien. Cela dit, je ne veux pas vous chasser. Si vous ne vous sentez pas en état de reprendre le volant, je peux vous laisser vous reposer ici. Enfin, j'habite à côté, j'ai un canapé confortable.

Juste après avoir prononcé ces mots, Eliott se sentit particulièrement stupide. La charité n'était clairement pas dans ses cordes. Il était encore plus mal à l'aise qu'avant. Il regrettait amèrement d'avoir dit ces quelques mots. Mais qu'est-ce qui avait bien pu lui passer par la tête ? Nerveusement, il fit tomber quelques feuilles qui se trouvaient sur le bureau. Il se pencha pour les ramasser et en se relevant il se cogna violemment la tête contre l'angle du bureau. Il ne put retenir un juron et se massa aussitôt le sommet du crâne en espérant que cela ferait disparaître la douleur. Constatant le ridicule de la scène, il adressa un sourire gêné à Ruby et se précipita à la cafetière pour remplir sa tasse. Il se sentait tellement gauche, ce n'était pas normal. Et ce café qui lui semblait mettre une éternité à couler.
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Ruby
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Sam 25 Mai 2013 - 8:34

 
    


Ruby
Elliot ~ Ruby

S on ton n'était plus si cassant, au contraire, j'avais l'impression de le mettre mal à l'aise. J'esquissais un sourire malgré ma fatigue tandis qu'il me reprenait sur mon comportement.

"Vous avez raison, ce qui est fait est fait. Ne vous en faites pas pour le blessé, je le prendrais en charge...Granny va détester cela....Mais qu'importe."

Chien et loups ne faisaient pas si bon ménage que l'on pourrait croire, d'ailleurs les loups qui ne s'assumaient pas, comme moi pendant longtemps, avaient tendance à éveiller la haine des chiens et de la plupart des autres animaux, comme s'ils sentaient cette sauvagerie en nous que nous tentions de refouler. Du temps où j'ignorais qui j'étais les chiens et les autres animaux me fuyaient ou pire m'aboyaient dessus. Mais depuis que j'ai accepté le loup en moi, que nous vivons en bonne entente, en symbiose, les animaux sont plus apaisés à mon approche, ils ont même, naturellement, tendance à me faire confiance. Ce n'est donc pas le loup qui les effraye mais l'humain reniant l'animal en lui qu'ils craignent.

Le vétérinaire me proposa son canapé et j'allais le remercier d'un sourire quand je le vis faire tomber quelques feuilles, se cogner la tête au bureau et se refaire une contenance en allant chercher un café.

"Merci mais ma voiture est confortable et je ne voudrais pas m'imposer. Par contre j'aimerais vous emprunter votre téléphone, le temps de laisser un message à Granny, qu'elle ne s'inquiète pas de ne pas me voir rentrée. "

Je ne lui laissais guère le temps de protester ou de me dire que son offre était sérieuse, honnête et tenait toujours ou quoiqu'il ait pu avoir envie de dire, je souris légèrement et ajoutais :

"Je n'y connais rien mais l'anesthésie ne durera pas éternellement. Allez donc vous occuper de notre ami, je ne bouge pas d'ici pour ma part, j'appelle Granny et j'attends que vous reveniez me dire comment il va."

Je l'observais s'éloigner, il éveillait le loup en moi, comme si lui aussi avait cette sauvagerie, cette animalité. C'était idiot, il n'était pas un loup, je le sentais confusément, sans pouvoir le préciser davantage. Peut être devrais-je prendre le temps de faire connaissance avec lui quand je serais moins épuisée. Quoique le choc et l'adrénaline m'avaient ôté toute envie de dormir, finalement. Ça ou le charmant sourire du vétérinaire ?

Je pris son téléphone et composais le numéro du Granny's

"Granny ? Je ne rentre pas tout de suite, j'ai eu un petit accident, j'ai renversé un chien."

Panique de l'autre coté, pourtant si j'appelle c'est que tout va bien, non ?

"Je vais bien, ne t'en fais pas et...lui aussi, mais il a une patte cassée, on devra l'héberger le temps qu'il se remette."

Plus tant d’inquiétude que de colère finalement, d'un coup, je souris, Granny ne changera jamais, elle donnerait tout pour moi mais ne sait jamais comment s'y prendre.

"Grany ! Je suis trop fatiguée pour en discuter, je dors chez le vétérinaire, je rentre quand je serais reposée, ne t'en fais pas pour moi. Et le chien vivra dans le garage, tu ne le verras pas."

La voix se fait plus rassurée et je devine que Granny esquisse un léger sourire. Je dors chez le vétérinaire ais-je dit, avec mon passif nul doute qu'elle s'imagine que je ne dormirais guère.

J'ai raccroché depuis un moment et je me suis sans doute presque assoupie sur le fauteuil quand Eliott revient dans la pièce. Le bruit de ses pas me tire de ma rêverie, ou me réveille, je ne sais pas trop, j'oscillais entre sommeil et fuite des pensées. Je lève la tête et attends son verdict.



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